Entitats afins

 

El dinar d’ahir em va deixar bones sensacions. Sembla que donem un pas endavant o, si més no, s’obre una porta. El projcte de l’associació Amics i Amigues del Fondo es va perfilant, lentament i amb passos indesisos. El somni és la creació d’un “lloc” (lloc amb cometes perquè no és tan un espai físic com unes activitats) per reunir la gent del barri.

Un”lloc” en el Fondo que resulti atractiu a la gent (en especial el jovent) que hi ha arribat de lluny i que s’hi pot sentir foraster. Aquests nouvinguts vénen de països geogràficament i, sobretot, llunyans culturalment i, encara més, socialment. No parlen una llengua romànica (amb l’excepció dels “llatins”). Tenen reigions molt difefents, com també els costums.i el nivell social. ¿Què fer per crear aquest “lloc” que els atregui, els relacioni, s’identifiquin amb el barri, amb la ciutati acabin sentint-se catalans?

Ahir ens vam trobar amb tres entitats afins del barri, que treballen en el camp de l’educació: el Centre de Normalització Lingüística l’Heura, el centre Germina i l’Escola d’Adults, convidats per nosaltres (Amics i Amigues del Fondo), en col·laboració amb la Biblioteca. Si fa no fa els vam presentar un projecte semblant al que vam desenvolupar al Fondo, amb els immigrants d’aleshores (cinquanta anys enrere). Però a executar amb molta més parsimònia perquè no tenim un lloc físic com aleshores (la parròqia) ni la receptivitat és semblant, per les diferències que ja he esmentat. Tenim el Butlletí. I una llista de xerrades i sortides per conèixer el barri i la ciutat. Amanit amb les ganes de tirar endavant.

Als representants de les entitats convidades ahir em sembla que els agradà. Fata que el cel ens sigui propici!

Adjunto una carta oberta de la Fina (Núria) Miralles. Crec que us interessarà, ella convisqué molts anys amb els tuaregs.

Apport à la rencontre continentale, en vue du Chapitre 2017

De mon expérience vécue en Fraternité, longuement priée, réfléchie et intégrée, je peux conclure que :

-il est possible vivre l’AMITIÉ avec nos frères musulmans, dans une attitude de RESPECT et dans le DIALOGUE de la VIE, qui est fait d’entraide et d’amour mutuels. Dès le début, j’ai appris cela de fr. Charles et de p.s. Magdeleine et devant les intégrismes et violences de toute part, je trouve plus urgent que jamais de crier cela, non seulement dans l’église mais partout.

Mon premier contact avec les musulmans date d’il y a 50 ans quand  a Tre- Fontane, p.s. Magdeleine m’a envoyé á la tente de Tamanrasset, où fr. Charles était mort 59 ans auparavant. Tout me parlait de lui, lorsque je puisais dans ses dictionnaires pour apprendre la langue tamahaq et dans ses textes en prose décrivant les coutumes des gens. C’est comme si j’apprenais avec lui. Je sentais fort aussi sa présence à l’ermitage en priant avec Jesús et aussi en causant avec Paul Embarek, Ouksem, el haj Bede…qui l’avaient connu.

J’ai aimé savoir non seulement de la culture et les valeurs des touarègues, mais aussi leur spiritualité. Leur foi m’a aidé à approfondir la mienne. Puisque j’étais là par «pur amour», je n’avais pas d’autres expectatives que de nous accepter différents et ensemble, nous convertir à Dieu. Lui offrir et nous offrir mutuellement ce que nous avons de meilleur et ainsi aller de l’avant par nos chemins, différents oui, mais qui ne nous séparent pas, puisqu’ils convergent en Dieu, l’Unique. Plus je m’approche de Dieu, plus proche je suis de mon frère et quand plus proche je me fais de mon frère, plus je le suis de Dieu. El hamdoulillah! C’est une merveille de le pratiquer, même si parfois c’est difficile á cause de nos propres violences reciproques. Par la prière ensemble, Dieu nous aide à cet amour fraternel et c’est seulement en vivant avec vigueur nos propres religions que nous pouvons nous apporter les uns les autres, là-bas comme maintenant ici à Barcelona et partout dans le monde.

Je crois vraiment que si Dieu nous a fait différents c’est pour nous complémenter.., pour nous entraider dans notre marche vers Lui. Personne n’a tout.., personne n’a la vérité complète.., c’est plutôt la Vérité qui nous possède tous, de quelque religion qu’on soit. Alors pourquoi avoir si peur de l’autre, des autres différents de nous.

Je crois aussi que pour vivre la confiance il faut durer dans la patience, la compréhension et le coude à coude, il faut aimer la vie et avoir lutté ensemble pour la vie, avec l’espérance certaine qu’après la nuit vient la joyeuse lumière de l’aube.

Núria (Fina) Miralles,

Germaneta de Jesús (Carles de Foucauld)